culture générale

Polymnemon Seu Florilegium Locorum Communium

ordine novo, exactiori, & ad usum accomodatiori animatum selectioribus etiam sententiis et exemplis ex scriptorum probatissimorum et elegantissimorum, Graecorum, Latinorum, antiquorum, novorum philosophorum, oratorum, poetarum, historicorum, legumlatorum, etc. monumentis consertum, sub quingentis quadraginta octo titulis: cui introductione, una cum onomatologo critico praestructum. In subsidium iis qui docte scribere, fructuose legere, prompte dicere, aut memoriam quoquo pacto suam adiuvare præoptant. Cura et opera Tobiæ Magiri

Auteur(s) : MAGIRUS Tobias

 Francforti sumptibus societatis (à Francfort, par une société savante)
 seconde édition (la première date de 1629)
  1661
 1 vol ( 2428 colonnes-1308 p.)
 In-folio
 parchemin sans inscriptions
 fontispice, bandeaux et lettrines ornés


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Né en 1586 dans le Brandebourg, Tobias MAGIRUS suit une brillante scolarité avant d’intégrer l’université de Francfort-sur-l’Oder, où il obtient une maîtrise en 1608. Il enseigne ensuite à Berlin, au prestigieux Joachimsthalsche Gymnasium. En 1615, il est de retour dans son ancienne université, où il devient professeur de logique. En 1625, il accepte le poste de professeur de physique, qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1652. S’il est moins connu que son fils, le médecin et mathématicien Johannes MAGIRUS, il a laissé quelques ouvrages d’érudition qui ont connu un certain retentissement ; en particulier son Polymnemon Seu Florilegium Locorum Communium, publié pour la première fois à Francfort en 1629. Ce livre, entièrement rédigé en latin, est réédité en 1661 par une société savante non identifiée.

L’ouvrage, qui utilise dans son titre un néologisme formé de Poly (plusieurs, multiple) et Mnemon (garder en mémoire), est un florilège de citations classées par ordre alphabétique selon un “mot-clé”. Pour sa part, il parle de “lieux communs” parmi lesquels se retrouvent des thèmes d’une grande variété : Vérité, Adversité, Ville, Erreur, Fable, Admiration, Amour, Force, Mathématique, Providence, Abstinence, Foudre, Injustice, ou encore Raison, Langue grecque, Mort glorieuse, Chien, Fortune, Zodiaque et Larmes. Le nombre conséquent d’articles en fait un véritable petit dictionnaire, qui utilise en guise de définitions des phrases d’auteurs classiques et modernes sélectionnés par notre érudit. Sur 71 pages il présente une liste agrémentée de commentaires critiques, qu’il nomme Onomatologicus et qui sert de préambule au recueil proprement dit.

Les citations choisies, dûment accompagnées de leurs références bibliographiques, sont souvent assez longues. Elles comprennent parfois des longs paragraphes en grec ancien non traduits. L’ouvrage, très ardu à lire pour un novice, s’adressait clairement à un public très instruit, pour ne pas dire érudit. L’auteur a clairement effectué un travail de recherche et de synthèse considérable, fruit sans doute de l’expérience acquise au cours d’une carrière passée au sein du milieu universitaire. MAGIRUS est d’ailleurs souvent qualifié de polymathe, qualificatif qui, attribué en reconnaissance de l’étendue et de la variété de ses connaissances, souligne aussi le caractère éclectique de sa démarche. Cet ouvrage n’en demeure pas moins un véritable monument d’érudition, à rapprocher d’autres florilèges encyclopédiques de l’époque tels que le Theatrum Humanae Vitae de Theodor ZWINGER.



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