Copte (langue)

Lexicon Linguae Copticae

Studio Amadei Peyron, equitiis Ordd. Mauritiani rt Saubaudi ob Merita Civ. Professoris Lungrarum Orientalium in Taurinensi Athenaeo Socii R. Academiae Scientarum Taurinensis

Auteur(s) : PEYRON Amadeo

 Taurinii, ex regio typographeo (Turin, de l'imprimerie)
 édition originale
  1835
 1 vol (XXVII-470 p.)
 In-quarto
 dos lisse


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Constituant “la dernière phase de l’évolution de l’ancienne langue égyptienne”, le copte s’est doté de son propre système d’écriture dans les premiers siècles de notre ère. Alors que l’écriture de l’époque pharaonique était déjà en déclin, cette langue chamitique, originellement divisée en plusieurs dialectes, a forgé son propre alphabet en se basant sur l’onciale grecque, mais aussi sur des signes issus du démotique. Survivance de l’Égypte ancienne, le copte a décliné, en tant que langue écrite, dès le Xe siècle, et cessé d’être une langue vivante vers le XVIIe pour ne demeurer qu’une langue liturgique. Cette langue a été rapidement perçue comme la clé qui permettrait le déchiffrement d’une multitude de textes et d’inscriptions légués par la grande civilisation disparue. C’est pourquoi Jean-François CHAMPOLLION se plongera avec passion dans l’étude du copte, dont  il commencera à rédiger une grammaire qui ne sera jamais achevée. Il écrira ainsi : “Je me livre entièrement au copte. Je veux savoir l’égyptien comme mon français parce que sur cette langue sera basé mon grand travail sur les papyrus égyptiens. Si la résolution de “l’énigme” lui vint grâce à d’autres sources, l’apprentissage du copte lui a fourni un indice capital. En travaillant sur le vocabulaire copte et les hiéroglyphes, il a acquis la conviction que ces derniers étaient à la fois idéographiques et phonétiques. Utile pour déchiffrer et traduire les textes, l’étude du copte est alors devenue un passage obligé pour ceux qui aspiraient à devenir égyptologues.

 

Ordonné prêtre en 1809, Amedeo PEYRON suit à Turin de brillantes études de philologie et se passionne pour les cours de langues orientales dispensés par l’abbé Tommaso VALPERGA di CALUSO, dont il occupera la chaire à partir de 1815. Membre de l’Académie des sciences de Turin, il occupe, au long de sa prolifique carrière, jusqu’à son décès en avril 1870, de nombreuses fonctions dans le monde culturel et politique du royaume de Savoie, telles que professeur de l’université, directeur de la Bibliothèque universitaire, membre du Conseil supérieur de l’instruction publique, du Conseil des antiquités et des beaux-arts, et même, brièvement, sénateur. Il a également contribué à mettre en valeur la belle collection du musée égyptien de Turin, qui rassemblait à son époque une des plus belles et des plus riches collections de ce type au monde.

PEYRON a acquis une certaine renommée internationale, en particulier par son travail sur les papyri de l’époque ptolémaïque conservés à Turin. Il entamera la rédaction d’un dictionnaire, qui sera publié en 1835 à Turin sous le titre Lexicon Linguae Copticae. Rédigé uniquement en latin, en grec et en copte, cet ouvrage est exclusivement réservé aux spécialistes. Afin de permettre au lecteur non encore familiarisé avec le copte de retrouver la bonne entrée, un index des équivalents latins a été placé à la fin du lexique.

En 1841, PEYRON publie sa Grammatica Linguae Copticae, qui vient compléter son étude du copte. Ses livres resteront longtemps des ouvrages de référence – son dictionnaire sera republié en 1896 à Berlin -, mais ils s’avèrent malgré tout très incomplets, du fait des nombreuses découvertes postérieures à leur publication. La parution en 1939 du Coptic Dictionary de Walter Ewing CRUM achèvera de rendre son dictionnaire obsolète.



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