Hébreu (langue)

Epitome radicum hebraïcarum et chaldaicarum

completectens omnes voces, tam primas quam derivatas, quae in sacris Bibliis, Hebraea & ex parte Chaldaea lingua scriptis, extant : interpretationis fide, exemplorum Biblicorum copia, locorum plurimorum difficilium ex variis Hebraeorum commentariiis explicatione, nove aucta, illustrata, locupletata. Adiectus est index vocum Latinarum copiosissimus

Auteur(s) : BUXTORF Johannes

 à Bâle, chez Konrad WALDKIRCH (Basileae, per Conradum Waldkirch)
 édition originale
  1606
 1 vol (983 p.)
 In-octavo
 
 lettrine ornée, bandeaux décoratifs


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Professeur à l’université de Bâle pendant plus de 38 ans, Johannes BUXTORF est reconnu de son vivant comme le plus grand spécialiste chrétien de la littérature et de la langue hébraïques, ses compétences s’étendant également aux langues araméennes dont le syriaque et le chaldéen. L’enseignement de ces langues est alors particulièrement en vogue, car elles sont considérées comme celles qui se rapprochent le plus de la langue du Christ et de l’Ancien Testament. Leur étude est jugée nécessaire pour revenir aux sources premières de la Bible, notamment par les protestants qui sont en pointe dans ce domaine, grâce en particulier à la grammaire hébraïque de Pierre MARTINI publiée dès 1550.

Soucieux d’établir un lexique le plus exact possible, BUXTORF consulte assidûment des rabbins et des savants juifs pour se faire expliquer les termes, les usages et les subtilités linguistiques de l’hébreu. Il devient un spécialiste de la littérature rabbinique au point de se voir affublé du surnom de “maître des rabbins”. En 1603, il publie Juden-Schül, plus connu sous le nom du sous-titre Synagoga Judaica dans lequel il décrit avec précision les rituels du culte juif. Certains, comme MORERI, l’accuseront par la suite d’avoir été trop pointilleux sur les détails afin de les rendre, à dessein, ridicules et empreints de superstition. Il s’agit malgré tout d’une des premières études “ethnologiques” consacrées au peuple juif.

Sa vocation première reste l’étude de la langue hébraïque ; et dès 1605 il publie un premier ouvrage, Praeceptiones grammaticae de lingua Hebraea, qui devient un livre de référence sur la grammaire de l’hébreu et fera par la suite l’objet de nombreuses rééditions sous le titre d’Epitome Grammaticae Hebraeae.

BUXTORF entame ensuite un important travail de lexicographie avec l’Epitome (c’est-à-dire abrégé) radicum hebraïcarum et chaldaicarum, présenté ici en édition originale. Le dictionnaire suit l’ordre alphabétique de l’hébreu, en commençant par la lettre aleph ; mais, pour chaque mot, l’ordre est inversé par rapport à celui des langues occidentales. La dernière lettre à droite correspond à la première du mot hébreu ou chaldéen qui se lit de droite à gauche. Suivent le mot latin correspondant puis des citations bibliques en latin dans lesquelles est inséré le mot en question et enfin des variantes et tournures particulières.

Cet ouvrage sera régulièrement augmenté au fil des rééditions, et l’œuvre de BUXTORF ne cessera de prendre de l’ampleur. Après sa mort, son fils, également prénommé Johannes, le remplacera à la chaire d’hébreu de l’université de Bâle et poursuivra le travail lexicographique et linguistique de son père. En fin d’ouvrage, un index permet de retrouver les termes latins insérés dans les articles.



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