Français (langue), Conjugaison

Dictionnaire synoptique de tous les verbes de la langue française, tant réguliers qu’irréguliers

entièrement conjugués. Contenant par ordre alphabétique : La nomenclature de tous les verbes français, avec leur signification au propre et au figuré ; les diverses prépositions qu'ils gouvernent ; l'indication de l'auxiliaire qu'ils exigent dans leurs temps composés ; et des remarques détachées où l'on trouve la solutions de toutes les difficultés relatives à leurs différents emplois, appuyées de nombreux exemples d'après l'Académie, LAVAUX, TRÉVOUX, BOISTE, Napoléon LANDAIS et nos ; une méthode pour apprendre SANS MAITRE à conjuguer tous les verbes français . exemples d'après l'Académie, Laveaux, Trévoux, Boiste, Napoléon Landais et nos grands écrivains. Précédé d'une Théorie des Verbes et d'un Traité complet des participes, mis à la portée de toutes les intelligences. Ouvrage où l'on trouve une méthode pour apprendre, sans maître à conjuguer tous les verbes français ; la solution à leurs différentes acceptions ; l'emploi des temps de l'indicatif et du subjonctif ; leur correspondance ; l'analyse logique simplifiée ; et de nombreux exemples d'auteurs venant à l'appui de chaque définition

Auteur(s) : VERLAC E., LITAIS de GAUX

 Paris, DIDIER, libraire-imprimeur, quai des Augustins, 35 ; et chez les libraires de la France et à l'étranger
 nouvelle édition (la première date de 1845)
  1850
 1 vol.(198-293 p.)
 In-quarto
 demi-veau clair, dos lisse avec filets dorés, coiffe inférieure ornée d'une grecque, motifs décoratifs imprimés à froid dans les caisson


Plus d'informations sur cet ouvrage :

A partir de la Renaissance, le “bon usage” du français achève progressivement de se théoriser. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles la conjugaison devient un sujet de prédilection pour les linguistes et les grammairiens, mais il faudra attendre 1800 pour voir apparaître le premier véritable manuel consacré à la conjugaison française. Il sera suivi par de nombreux autres, le XIXe siècle se révélant une période particulièrement faste pour les grammairiens.

En 1835 paraît une Grammaire nationale appelée à connaître un grand nombre de rééditions. Ses auteurs, les frères Louis-Nicolas et Henri-Honoré BESCHERELLE, associés à un certain LITAIS de GAUX, dont on sait seulement qu’il est « professeur de langues et de littérature, et membre de la Société grammaticale de Paris », ont pour objectif de simplifier la présentation des règles afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. Pour y parvenir ils cherchent, en multipliant les exemples pratiques, à se démarquer des démonstrations souvent complexes des grammairiens.

En 1842, les frères BESCHERELLE publient un ouvrage fameux, Le véritable manuel des conjugaisons, ou la science des conjugaisons mise à la portée de tout le monde qui, bien que très remanié, restera jusqu’à nos jours la référence incontournable de la conjugaison française. L’année suivante, ils récidivent avec le Dictionnaire usuel de tous les verbes français : tant réguliers qu’irréguliers qui présente 7 000 verbes avec leur conjugaison complète. Ce livre prend la forme d’un dictionnaire alphabétique traditionnel dans lequel le verbe, brièvement défini, est suivi de ses différentes formes de conjugaison illustrées de citations.

Conscient du fait que « les verbes et les participes… sont les mots qui offrent le plus de difficultés dans l’étude de la langue française », LITAIS de GAUX continue à travailler de son côté. Il aspire à produire un véritable dictionnaire pratique de conjugaison qui permettrait à un très large public, dans une présentation claire et synthétique, de trouver la conjugaison correcte sans avoir à consulter plusieurs livres. En 1840, il remet à son éditeur les premières livraisons d’un Dictionnaire des verbes entièrement conjugués. Mais le projet de LITAIS de GAUX est prématurément ébruité « donnant, écrit-il, l’éveil aux pirates de la grammaire » et entraînant « un déluge de productions plus ou moins cacographiques que le public a déjà vouées à l’oubli ».

Notre homme décide alors de s’associer avec un certain E. VERLAC qui a déjà réalisé un plan synoptique permettant de présenter, par ordre alphabétique, la nomenclature complète de chaque verbe conjugué. LITAIS de GAUX le complète par une partie théorique en deux parties (Traité des verbes et Traité complet des participes) qui est placée en préambule. Ce dictionnaire, résultat de la collaboration des deux hommes, paraît en 1845 sous le titre de Dictionnaire synoptique de tous les verbes de la langue française, tant réguliers qu’irréguliers.

Malgré la bonne volonté des auteurs, il faut reconnaître que l’usage de ce dictionnaire est quelque peu malaisé, tant il nécessite une véritable gymnastique intellectuelle pour en comprendre le fonctionnement, défaut aggravé par une taille de caractères réduite qui n’en facilite pas la lecture. Le verbe, placé dans la colonne de gauche et assorti d’une courte définition, est accompagné, dans les pages suivantes, par une trentaine de colonnes où il est conjugué à tous les temps, du présent de l’infinitif au plus-que-parfait du subjonctif. Par exemple la conjugaison du verbe Énerver s’étale de la page 118 à la page 121. Pour arriver à reconstituer une conjugaison, le lecteur doit jongler entre le radical, la colonne du singulier ou celle du pluriel pour trouver la bonne terminaison.

Bien que réédité en 1850 dans la version ici présentée, ce dictionnaire de VERLAC et LITAIS de GAUX ne laissera pas de trace majeure dans l’histoire de la lexicographie et de la grammaire françaises. Il sera éclipsé par les œuvres des frères BESCHERELLE qui publieront encore le Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française. Au XXe siècle, c’est un nouvel ouvrage de synthèse qui va s’imposer comme la référence en matière grammaticale ; il s’agit du Bon usage, par Maurice GREVISSE, publié en 1936, et depuis lors régulièrement mis à jour.

de GAUX ne laissera pas de trace majeure dans l’histoire de la lexicographie et de la grammaire françaises. Il sera éclipsé par les œuvres des frères BECHERELLE, qui publieront encore le Dictionnaire national ou Dictionnaire Universel de la langue Française. AU XXe siècle, c’est un nouvel ouvrage de synthèse qui va s’imposer comme la référence en matière grammaticale ; il s’agit du Bon usage par Maurice GRÉVISSE publié en 1936 et, depuis lors, régulièrement mis à jour.



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