Billard, Jeux, Jeu de paume, Jeux de cartes, Jeux de hasard, Jeux de société

Académie universelle des jeux

ou Dictionnaire méthodique et raisonné de tous les jeux qui se jouent dans la société et les endroits publics. contenant 1. leurs règles fondamentales et additionnelles, 2. leur origine et les principes qui les constituent, 3. les recherches, les calculs et les probabilités, d'après lesquels il est essentiel de les jouer, 4. quelques nouveaux jeux dont jusqu'ici on n'a point publié les principes et les règles, comme ceux de l'écarté, du piquet normand, du piquet voleur, etc., etc., 5. enfin les décisions des plus fameux joueurs dans les cas douteux. Précédé d'un coup d'oeil général sur le jeu, tant dans les temps anciens que modernes

Auteur(s) : COUSIN d’AVALLON Charles-Yves

 Paris, chez CORBET aîné, libraire, quai des augustins, n°61
 
  1824
 1 vol (XVI-460 p.)
 In-douze
 basane, dos lisse orné de dorure, L. FORSANS en lettres dorées en bas du dos (sans doute un ancien propriétaire)


Plus d'informations sur cet ouvrage :

Charles-Yves COUSIN d’AVALLON, ainsi dénommé du nom de son village natal en Bourgogne, est à l’origine d’une œuvre foisonnante traitant de sujets très variés : le radeau de la Méduse, les biographies de généraux de la Révolution et de l’Empire, des livres de cuisine et de jardinage. Ces ouvrages sont publiés soit sous son nom soit sous l’anonymat d’initiales. Sur la page de titre de l’Académie universelle des jeux ici présentée, l’auteur apparaît ainsi désigné : «  L.C***, amateur ».

Mais sa renommée tient surtout à ses anas. Selon le Wiktionnaire, un ana est une « terminaison ajoutée au nom d’un auteur pour indiquer un recueil de ses pensées détachées, de ses observations, de ses bons mots, ou des pensées et des anecdotes qu’il a recueillies » ; tels que le Rousseana, le Gasconiana, le D’Alembertiana ou encore le Chateaubriantiana. L’Académie universelle des jeux ne constitue pas en soi un titre très original, car de nombreux ouvrages du XVIIIe et XIXe portent la même appellation, et beaucoup s’inspirent du travail du Britannique Edmond HOYLE.

Cet ouvrage permet de découvrir la grande variété de jeux, essentiellement des jeux de cartes très en vogue durant ces siècles. C’est la période de multiplication des cercles de jeux, aussi bien dans les salons privés que dans les ancêtres des casinos. Ces jeux obéissent à des règles très complexes, comme le jeu dit de la belle, du flux et du trente-un, le jeu du gilet, le brelan, le lansquenet ou encore le jeu du Boston, alors très à la mode et au sujet duquel l’auteur déclare : « Un bon Parisien ou une douairière du Marais ne se coucheraient pas satisfaits, sans avoir fait leur partie à ce jeu. » COUSIN d’AVALLON en décrit minutieusement les règles, souvent alambiquées, qui engendrent des parties longues et éliminent d’office néophytes et amateurs. Représentatifs de ces jeux compliqués, le whist, ancêtre du bridge, et le jeu du piquet, font l’objet de très longs développements.

Cette sophistication explique ce jugement sévère sur le loto, aux règles si simples : « Ce jeu fait la récréation ordinaire des bonnes, des enfans, des vieilles personnes et surtout des personnes que le ciel n’a pas favorisées d’une intelligence très étendue. » Les jeux de cartes ont une place dominante dans l’ouvrage, mais, pour autant les échecs, les dames, les dominos et les jeux de dés ne sont pas oubliés, tout comme le billard et le jeu de paume.



2 commentaires

  1. Je cherche des documents en ligne sur le JEU D’ÉCHECS datant de plusieurs siècles, par exemple du XIIe siècle et au delà. Merci du fond du cœur.

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