Sylva Vocabulorum
et phrasium cum solutae, tum ligatae orationis, ex optimis et probatis latinae et graecae linguae autoribus. In usum et gratiam studiosae juventutis denuo multo, quam antea, auctius emaculatiusque in lucem data ab Henrico decimatore giffhornensi. Vocabulis Hebraicis aucta, per M. Valentinum SCHINDLERUM hebrae lingua, in academia vvittebergensi professorem
Auteur(s) : DECIMATOR Heinrich, SCHINDLER Valentin
Doté d'une belle reliure imprimée, ce dictionnaire plurilingue propose un lexique allemand-latin-grec-hébreu
Plus d'informations sur cet ouvrage :
Nous ne connaissons que peu de chose de la vie personnelle d’Heinrich DECIMATOR, sinon qu’il est originaire de Gifhorn en Saxe. Certains indices laissent supposer qu’il aurait été professeur à Magdebourg ou à Mühlhausen. Il rédige plusieurs ouvrages de linguistique et un ouvrage sur l’astronomie qui connaît un certain succès : Libellus de stellis fixis.
Ce dictionnaire s’inscrit dans le développement, au XVIe siècle, de lexiques et de glossaires plurilingues. On peut évidemment citer le travail d’Ambrogio CALEPINO dont le patronyme se verra francisé en CALEPIN. Ce dernier servira longtemps de modèle du genre et engendrera de nombreuses versions et copies. Le terme “Sylva” doit ici être compris comme recueil ou collection et non pas comme forêt, traduction littérale du mot latin silva.
Un premier lexique en trois langues (allemand-latin-grec) est publié confidentiellement en 1580. En 1586, il est remanié et publié de nouveau à Wittenberg, avec l’ajout d’un vocabulaire hébreu que l’on doit à un spécialiste des langues orientales : Valentin SCHINDLER. Le savoir de celui-ci s’étend aussi au syriaque et au chaldéen dont on trouve ponctuellement des évocations dans les traductions du dictionnaire
Le Sylva Vocabulorum s’enrichira avec le temps. En effet, à partir de 1595 il intégrera le vocabulaire français, et en 1606, dans une nouvelle version, l’espagnol, l’italien, le flamand et l’anglais.
Le lecteur part du mot allemand pour lequel est indiqué l’équivalent en latin, en grec ancien et en hébreu (en alphabet hébraïque et en phonétique). Pour certains mots, une sous-partie intitulée “Poëticé” (poétique ?) indique des déclinaisons, des variantes et des expressions.
L’ouvrage débute par une préface de l’auteur, datée de 1582, et un préambule rédigé par un dénommé Heinrich FABER, désigné comme « rector scholae quedlidburgensis » soit « directeur de l’école de Quedlinbourg », ville de Saxe.